Poésie à Murol

 
 

 mai 2009

 

 OPERATION 365 JOURS A PARTAGER

 

Ce matin le ciel est plus gris. Un amour a pris fin. Des amis sont partis. On a des bleus à l'âme et le coeur amer....

Besoin de soleil ? d'espoir ? d'espace liberté ?

Ouvrez grand les fenêtres de l'imagination ! Offrez-nous, et offrez-vous, un grand bain de poésie !

Envoyez à mon adresse postale ou à mon adresse e-mail, votre meilleur poème 

sur le thème de votre choix

Opération ouverte à tous. Pas de règle de prosodie, pas d'abonnement, pas de frais de participation. Pas de date limite.

Ceci est une opération gratuite.

Nous ne vous demandons rien. Nous ne vous donnerons rien non plus.

Simplement, nous intégrerons sur ce site vos bouteilles à la mer 

pour créer une toile de vie

aussi belle et sensible que possible

pour tous lecteurs et ce, 365 jours par an.

 

 CALINE HENRY-MARTIN - Murolpoesicales  -  "Le Songe Médiéval" - 63790 MUROL

adresse e-mail : murolpoesicales@live.fr

 

 

vos créations :


de Madeleine COHERIER

                         
Dans la douceur du soir

Dans la douceur du soir tes mains se posent sur moi
Parcourant mon corps avec agilité et tendresse.
Sous tes tendres caresses, mon esprit
S’envole pour aller visiter ce monde
Où nos vies e sont croisées.
Derrière mes yeux clos, un flot d’images
Franchit le temps et m’apporte la réalité
D’un autre vécu, des odeurs réveillent mes sens
Et tout devient clair.
Visiter sous le poids de mes paupières closes
D’autres lieux que mes pas ont foulés...
Garde-moi dans tes bras, enfonce-toi dans ce vertige,
Retrouvons, toi et moi, l’union qui a traversé le temps
Du pèlerin à l’amant, de la maîtresse à la pécheresse
L’osmose est née !
Dans ce présent encore, ce chemin sous nos pieds s’est posé
Et guidés l’un vers l’autre par un fil d’Ariane
Nous avons repris cette route,
Où réel et irréel sont mêlés !
Poursuivons le parcours que l’âme a programmé
Jusqu’au jour où, changeant de costume,
vers d’autres vies nous serons projetés !!!


de Chantal  DREANIC  (44)

Je me suis envolée au-delà des collines,
Entraînée par le vent qui, selon son humeur,
M'invite à diffuser l'insouciance enfantine,
Les plaisirs et les joies, moi le grain de bonheur.

Des plages envahies aux forêts de cyprès,
Je parcours en tous sens chaque lieu de vacances.
Pour celui qui m'invite en son jardin secret,
Avec moi désormais, tous les jours, c'est dimanche.

Parfois grain de malice ou même grain de folie,
Je dessine soudain des sourir's aux visages.
Sans vouloir me vanter, c'est un don qu'on m'envie
D'alléger le fardeau des enfants de tout âge.

Ce n'est pas si sorcier d'être un peu magicien,
Les plus belles pensées, distillées d'âme en âme,
Signent des mots d'amour pour petits chérubins,
Donnent des ailes d'anges au voyou que l'on damne.

Dans les yeux des badauds, j'ai semé des étoiles,
Sur leurs lèvres sucrées, le parfum d'une fleur.
Qu'il fait bon savourer cette ambiance estivale !
J'ai tant à partager, moi le grain de bonheur.


 

 de Michel FLANDIN
Yssingeaux - Printemps des Poètes 2010 


                     Sarbacane
J’écris des lettres couleur femme
En gestes lents de sarbacane :
 
Du blanc comme un reflet de peau
Que l’on effleure en bouts de mots,
 
Du rouge comme un coup de sang
Qui me rend dessus dessous sans,
 
Du bleu en vapeur maritime
Et je plonge jusqu’à l’abîme,
 
D’un gazon doux un peu de vert
Que je couve en regard lunaire,
 
Du noir aussi, trait de rimmel
Qui donne un doux regard à celle
 
Auprès de qui je veux poser,
Parmi légers battements d’elle,
 
Les vers d’un printemps annoncé
Qui la rendra encor plus belle.
 
Puis mon souffle de sarbacane
Pose une  neige couleur femme
 
Qui coule en gouttes de rosée…
Entre nos deux corps enlacés.
 

 

 

 de Danièle Nicolas (Lozère)

                     Claire allure

  

Une apparence coquette, un port de tête qui interpelle,

Des manières qui dérangent, un regard en broussaille,

L’emplacement des cils dans l’axe qui mènent à penser

Que cette personne n’est qu’une petite orgueilleuse…

 

Je rajouterais avec prétention de petite ingénue,

- J’ose m’avancer sur ce chemin que l’on me prête,

Fière personnalité avec en coin une petite miette

Qui se cristallise lorsque elle sent un froid !

 

- Je m’évapore et laisse ce mot vaquer à ses occupations

Sans qu’il ne me dérange dans mes actions,

J’aime les personnalités avec un brin d’orgueil,

Cette pincée de sel en fait surgir le goût,

 

Une pointe d’amertume sur une belle personne

Accentue les traits sur la toile du peintre

Et donne au relief une toute autre dimension,

Les ombres dans l’espace revisitent les failles,

 

Comblent les peurs et les doutes en surface

Pour ne laisser la place qu’aux couleurs des repères,

Amalgames des mots, amalgames des sens,

L’orgueil n’a peut-être pas le sens qu’on lui donne !

 

Laissez venir à vous les petits anges qui s’arrangent

Pour ne voir que le plâtre neuf sur cette façade,

Car un jour cette douceur ne ressemblera

Qu’à cet orgueil que l’on dit mal placé.

 

A votre avis, une belle personne est agrémentée

D’une apparence qui se fond dans la masse ?

Regardez ce grain de sel qui rehausse la surface,

Il y a deux sortes d’ingrédients qui se malaxent…

 

Jugement indirect sur une apparence diaphane,

Jugement direct sur une apparence qui dérange,

Les flocons de neige fondent sur la surface

Le visage d’ange se prélasse….

  

                                    et
 

Etats d’âme

  

Tous les jours la musique dans la tête

Et aussi le moral dans les chaussettes,

Une journée où tu composes avec l’autre,

Même si parfois le vague à l’âme s’offre…

 

Je suis une petite étoile qui crie à l’univers,

- Pourquoi si peu de sourires sur les lèvres ?

- Pourquoi leurs yeux semblent fanés ?

- Pourquoi le reflet n’est que suranné ?

 

Je m’interroge sur ce tableau de lignes

Où les courbes n’ont plus de rimes,

Dans un paysage qui s’étale

Où les formes s’affalent.

 

Je suis une petite coccinelle qui se mêle

De tous les points noirs qui se rebellent,

Je n’aime pas les couleurs qui se fondent

Dans les artères du flux qui inonde.

 

Avoir l’air me semble un peu facile,

Je veille sur mes couleurs qui oscillent,

J’abhorre les faux semblants

Qui se mettent dans le rang.

 

Lueur subtile de la douceur qui se brise

Sur le flanc de mes doutes en crises,

J’aime lever les yeux pour captiver

L’arc ébréché de couleurs lavées….

  

                            

 de Pascale B.  (77)

Randonnée chamboulée en région murolaise
 

Jolis nuages, joli village, mes chaussures sages ont choisi à ma place. Je croyais pourtant les dominer, je craignais même, parfois, de trop les bousculer avec les pérégrinations sans fin que je leur imposais.
"Je t'en fiche" ; les coquines avaient de la ressource et m'ont obligée à les suivre au moment où je croyais les guider.
"Regarde ces rues pentues, il faut les avaler, descendre, gravir pour mieux déguster leur goût d'ancienneté ; on ne boude pas la contemplation d'un bijou. En cadeau, tu auras un beau château !"
La gomme des semelles s'est doucement usée sur les pierres des chemins tout proches ; le vieux bourg nous a séduites, mes galoches et moi, au point de nous donner l'envie d'y vivre. Ici, on trouve des artistes (vous  savez, ces gens bizarres qui savent dénicher les merveilleux endroits façonnés par la nature toujours affamée de fantaisie !)
Murol représente un de ces lieux magiques. On y transpire beaucoup si la marche est notre véhicule, on s'y égare un peu si on ne fait pas attention mais, toujours, on s'y retrouve.
Le soleil y traverse les saisons. Ce gros bonhomme jaune s'amuse à illuminer les jardins, à colorer les vitraux de la petite église adorablement décorée par un peintre prêtre (ou le contraire), il a même décidé d'y envoyer des messagers multicolores qui réveillent les habitants certains matins à grands coups de soufflets rauques quelque peu inquiétants. On se retrouve ensommeillé, étonné sous les nacelles en osier. Des gens parlent là-haut, ils rient de notre effarement. Incroyable spectacle, lumineuse apparition ! Comment ne pas succomber à la tentation... de rester encore un peu, de nous envoler nous aussi vers le ciel et de contempler le château par-dessus ses créneaux.
                                    
                             J'en suis sûre à présent : le parc des volcans m'attend.



de Gérard Gasquet (voir la rubrique Concours)

Poète ?
Tu me nommes poète, chercheur de sensations !
Mais rien de mystérieux, dans cette création :
Il suffit simplement de chercher en son sein
Cette jolie musique, ce tout petit refrain
Qui nous emportera, surtout sans réfléchir
Dans un pays de joie, de bonheur, de plaisir.
 
Il faut également garder son âme d'enfant,
Cette curiosité, reste d'étonnement,
Qui nous fait voir la vie, grande cour de récré,
Nous permettant de mieux percer la vérité
D'un monde trop sordide et bien trop égoïste
Pour se laisser gagner par le rire de l'artiste.
 
L'auteur n'est, à coup sûr, pas le plus important.
Et le style n'est en soi, pas plus prépondérant.
Les vers sont des ballons, qui partent au gré du vent
Des coupes de champagne, que l'on boit en riant.
Et c'est bien le lecteur qui, touché dans son âme,
Verra au fond de lui, rejaillir une flamme.
 
Pour devenir poète, il faut ouïr son coeur
S'armer d'un fort courage, et vaincre ainsi sa peur.
Oser prendre la plume pour offrir aux amis
Des bulles de bonheur, de singuliers écrits
Futiles ou bien sérieux, politiques ou frivoles,
Qui n'ont qu'une espérance : que nos esprits s'envolent.



à suivre ...

 

 




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