Poésie à Murol

 

 

 

 

 

Tantôt coups de cœur, tantôt coups de gueule, ils ont en commun un effet « grenade » assuré.

 

Citons pour mémoire :

 

« le respect de la ponctuation : un acte de civisme »

 

 

« slam, slameur, slamer »

 

 

« lire et relire Prévert quand on n’a plus quinze ans »

   extrait de Jeux de Plumes

 

 

« il avait rendez-vous avec le soleil et la lune »  en hommage à Charles Trenet - extrait de Jeux de Plumes

 

"disparu le poète" ont titré les journaux. Non simplement parti comme seuls savent le faire les poètes en laissant derrière eux bien plus que leur être de chair : une création unique et dense, éternelle. En l'occurence, un talent qui a occulté le personnage et ce, sans pitié (au grand dam de Charles à vrai dire un peu cabot). Trop rares furent les honneurs officiels, du moins ceux rendus par ses pairs, et le mépris de l'Académie a brisé un peu l'homme, sans entamer la qualité de l'oeuvre. Car le poète s'était créé un indescriptible "jardin extraordianire", là où "y'a d' la joie", là où "ça fait boum" et cela personne ne pouvait le lui ôter.

Il ne fut pas une étoile, au sens où notre génération l'entend, mais bien plus : le firmament. Un homme aux amitiés diverses et discrètes qui cotôyait avec un égal bonheur Aragon et Dali, Colette ou bien Mireille ; un artiste qui pensait également à la relève (mais le plus tard possible) avec des hommes qui lui resssemblent, tant dans le talent que dans la vie comme Souchon, Higelin,... et qui, sans l'aide d'hypothétiques reconnaissances officielles, briguent le titre de troubadours.

Poète surréaliste, fou d'humour, de verbe et de musique, accessible dans la totalité de ses créations aux mots simples et classiques mais distant face à son public, son oeuvre lui fit de l'ombre. C'est le prix à payer quand on s'affiche "poète".

Notre "douce France" a ses idoles, Trénet n'en faisait pas partie. Quand il a tiré sa révérence, on a voulu en faire un enfant chéri...

A cette hypocrisie, le Fou Chantant a répondu "vous qui passiez sans me voir"..., "bonjour, bonjour les Hirondelles" ! En ce printemps 2001, "je chante" encore en bonne compagnie, avec "le soleil et la lune" cette fois.

Ah ! j'oubliais. Son âme s'est fermée à double tour à la veille de la Saint-Valentin, le temps de nous quitter vraiment dans la nuit du 18 au 19 février. L'homme public aurait-il encore manqué un rendez-vous médiatique ? ou bien a-t-il, courtoisie oblige, laissé cet anniversaire-là à un autre grand poète à qui nous avons rendu aussi hommage en février 2000, à savoir le très grand Peynet, prince de l'Amour ?

TRENET et PEYNET : deux grands de l'ombre ou presque, qui n'ont pas fini de nous faire rêver et qui ne se demandent pas "que reste-t-il de nos amours ?".  TOUT.  Et ils le savent.

 

 

 

 

enfin une des possibles « définitions » de la poésie :

« … La définition de la poésie est de n’avoir pas de définition ».

…/… venant de nulle part et allant on ne sait où, cette Grande Dame qui illumine nos vies ne dit jamais son nom, ne se montre jamais tout à fait, nous échappe, nous envahit,…  Pas de recette miracle pour créer le poème, pas de limite dans ce domaine, pas d’explication à sa naissance, jamais d’aubes ni d’aurores, seulement des vagues de mots, des flots d’émois, des volumes à nos pensées et cette petite coquille de noix où va, inlassablement fragile, le Poète. Celui qui va du mot à l’image… quand c’est joli ».  CHM

 

 

 

 




Créer un site
Créer un site