Poésie à Murol

 
 

 

   en cours de reconstruction par ajout d'oeuvres (janvier 2010)     


   PEINTURE


           Roland MARLE

Robert Marlé      Robert Marlé


Comment ne pas rendre hommage à celui qui a côtoyé les plus grands artistes parmi nos contemporains avec, collé à la peau, le complexe de n'être allé à l'école que pendant 5 ans en tout.
Je ne trahirai pas ici la correspondance très privée dont il m'accorde le privilège mais je reprendrai cependant quelques-unes de ses phrases et expressions : "moi, le gamin de 80 berges...", "...la jeunesse habite maintenant toujours mon cerveau"  et  "je crois avoir vécu deux vies : le jour, le travail - la nuit tous les arts".
Cet homme, très connu comme peintre, est aussi sculpteur, a fait du théâtre et du cinéma. 

Robert Marlé     Robert Marlé

Evoquant certains grands du 20ème siècle que je ne citerai pas ici puisque déjà évoqué dans le troisième de ses mémoires, mais que tout un chacun connaît, voici ce qu'il m'écrit :
"Ces hommes, je les admire... leur enfance est encore dans leur tête"  "moi, je n'ai pas suivi leur chemin, je me contente de peu. Vois-tu, Câline, devant mon chevalet, palette en main, les arbres, les champs, la nature, le ciel, ils me racontent leur histoire, alors je me fiche du reste...  toutes les vilainies que la terre garde, la neige les recouvrent et elles deviennent des merveilles ; cela est une féérie qui me berce depuis mon plus jeune âge. Je suis heureux."
A ce grand homme qui, en toute simplicité, m'honore de son amitié, je voulais ici rendre hommage. Si vous avez des commentaires à faire sur cet aperçu de son oeuvre, merci de passer par
henrymartinc@orange.fr. Je transmettrai fidèlement.

Robert Marlé      Robert Marlé


 Robert Marlé  Robert Marlé


 

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*       *

 
    

L’Invitation

 

C'est l'heure bleue des sonnets où ensemble voguons

Sous l'aube effilochée des marchands de frissons....

 

Trace-moi un jardin, ou une allée de roses ;

Sous une épine d'encre s'embaumeront mes mots.

 

Aux fenêtres du temps, dessine-moi un château

Où, belles entre les lignes, danseront les amours

De Jehan et de Jehanne, d'un chevalier et d'une dame.

L'histoire est sous la pierre, petit bonheur moussu.

 

Dans tes carnets d'esquisses, ils feront des enfants,

Des enfants-troubadours pour animer ma rime ;

Aux genoux écorchés tu prêteras couleurs ;

De leurs éclats de rire jailliront nos chansons.

 

Ils fêteront vingt ans,

Belles pages envolées aux aquarelles du temps :

Une touche de bleu aux cithares des cieux,

Une poignée de rimes sous leur habit de lin...

 

Ainsi grandissent les petits princes

Des grands cartons d'images,

Félibres sur la page aux archets invisibles.

Ensemble ils tournent leurs regards

Vers nos cahiers d'histoire, puis

Referment l'illusion d'une paume de main.

 

Ton pinceau en suspens guette l'ombre d'un mot,

Mais seul encore l'oiseau s'enivre du chant de l'air.

Il est midi sous branches basses.

Un jaillissement d'eau aux pelouses géantes,

Et voilà que s'enflamment nos bohèmes au repos :

N'en déplaise-t-aux muses gardiennes de nos ivresses,

Toutes deux regardons les nuages, la rivière...

            Ce, de même façon !

 

 

Marcel Besson    à qui je rendis cet hommage

…/…  Sous la brume les premières fleurs,

Celles qui prennent leur temps,

Tandis que s'embarbent de mousses,

Nobles, les burons de pierres sèches...

C'est la fête des fleurs

Au-delà de nos coeurs,

Plus loin que cette église

Où l'on se dit adieu.

Vers cet ami sur le chemin des étoiles

Dérivent en silence douloureuses pensées,

Plumes de poètes, encre violette,

Jeux de lumière tachés de patience...

Dehors il fait printemps

Et Ciel plisse le front un instant,

Surpris devant le vide immense

Laissé par l'absence :

Là, un chevalet, un cahier, des couleurs,

…/…

Emmêlés soudain sur la toile

Se peignent irréels les chardons,

Des kyrielles de fleurs balancent

Leurs corolles... et tu es là

Dans l'espace où dorment à jamais

Les princes et les poètes.

 

 

Jeff Echegut  dont quelques décennies d’amitié m’inspirèrent

Le Peintre De La Nuit  

Je suis peintre la nuit

Quand sous un drap de lune

Percent sur la colline

Les tourelles de pré-aube.

En trois coups de regard

Je capte la couleur,

Gomme le trop-parfait,

Agrandit blonde l'ombre.

Sur l'euphorique chevalet

Se posent des colombes,

De longs cheveux de femmes

Et, dans l'ombre, un archet.

Il faudra que sur toile

Glissent mieux la lavande,

Le rougeoiement des feuilles,

L'ocre des pierres moulé de soleil.

…/…

Au peintre de la nuit

Reste à signer son oeuvre

Mais un rien le tourmente

…./…

Fébrilement l'éveil tire son rideau de jour

Tandis qu'en vain je cherche

Le papier, les couleurs, les pinceaux,

Oubliant le froissé des tissus d'illusion.

 

 

Bien d’autres peintres amis auraient à voguer ici, ils y viendront peu à peu, soyez-en sûrs.

 

 

 

Sculpture

 

 Daniel Chabidon   qui m’a appris à aimer à la fois l’Auvergne et la sculpture et pour qui j’ai notamment écrit

 

 L'atelier

…/…

Un éclair blafard sur l’atelier en sueur

Et la vie s’y installe à grands coups de burin,

Forte et indescriptible,

Prisonnière des mains chaudes

Qui l’incitent au devenir,

     Et le sang va gicler

     Recouvrant l’atelier,

     Sur le poirier, le cerisier,

     Et le visage des Madones.               CHM

 

 

 

 

La moisson

…/…

Tu me parlais de l’homme libre,

Celui que je ne connais pas,

De l’écolier pur et fidèle

Qui était bien plus qu’un enfant ;

Dans son cartable rêvaient les merles,

L’aubépine et les fleurs des champs……….      CHM

 

 

        Poésie à Murol

 

 

 

 

 

 

 




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