Poésie à Murol

 
 
 



Textes tronqués et protégés pour limiter les inévitables plagiats




 
Pour vous tenir au courant des nouveautés, consultez ma page fbK, SVP, en attendant l'ouverture du petit salon de Câline.

mars 2011

              Miroir, ô mon miroir

Le miroir ne me reconnait plus
-mais peut-être fait-il semblant-,

Il ouvre le scintillement
De ses dorures, de ses eaux calmes
Et se fend d'un visage de cendre
A l'ovale fatigué de gris
Où le regard n'est plus que cernes,
Une allégeance, un rien de khôl
Sous l'éteignoir des paupières.

Alors... je ne reconnais plus mon miroir.
Il continue seul sa tournée d'illusions,
Paillettes d'or des grands soirs,
Musique enclose sur lèvres ouvertes,
Douceur généreuse rosie de beige
Avec des rêves, des trilles
Qui parfument, fanfaronnent,
Voyagent et carillonnent...

Pauvre Auguste, tendre et bête,
J'ai des frissons en regardant
Fondre le masque. Suis-je vivante ?
Des larmes coulent sur le reflet éteint.

                                       Câline




Câline Henry-Martin

Câline Henry-Martin

Câline Henry-Martin

Câline Henry-Martin

Câline Henry-Martin


Câline Henry-Martin

 
 


En primeur aussi, quelques-unes des "Lettres à David"

         Câline Henry-Martin

                     Câline Henry-Martin

Câline Henry-Martin

                         Câline Henry-Martin

Câline Henry-Martin
Câline Henry-Martin
 
                                           Câline Henry-Martin
 
et encore pour cette saison, ces quelques textes, d'autres inspirations :
 
Câline Henry-Martin    Câline Henry-Martin
  Câline Henry-Martin  


Câline Henry-Martin
 
D'autres saisons :

Câline Henry-Martin     Câline Henry-Martin
 
Câline Henry-Martin
       
 
 
Tunnel     Sans se retourner



   Le mot      Jardin d`antan


Plaisirs d`été    regard sous la cocagne

 
 

AVRIL 2010
Un pied dans la lavande
Et un pied dans l'été,
J'ai des fourmis au ventre
Car le jour s'est enfui
Sur le calendrier.

MARS 2010
Je guette une histoire
Qui n'arrivera pas
Puisqu'elle n'est pas nôtre
.


 
FEVRIER 2010
 

                      ETRE POETE             
Etre poète ce n'est pas compliqué.
Il faut
          des mots
                         un crayon
                                et du papier.
Mais après ?
Après...
          Il faut aller plus loin
          Chercher tout au fond de soi
                           l'intime
                           la mise à nu
                                         la non-pudeur.
Alors,
et alors seulement
                                  Commence le talent.
                                 

                                                                             CHM



JANVIER 2010
(à destination des enfants)
DEUX PETITS CHATS DANS UNE POUBELLE
 
Chat pas malin
Et petit chat coquin
Sortaient ensemble d'une même poubelle.

Chat pas malin
Avait pattes souillées
Mais petit chat coquin,
Moustaches droites, gardait pattes belles.

Comment fais-tu
-dit chat pas malin-
Pour sortir ainsi coquet
D'un tel tas de détritus ?
N'y as-tu pas mangé
Et trouvé chaussure à ton pied ?

J'avais chaque patte couverte
-répondit chat coquin-
D'une vieille, très vieille chaussette :
Ainsi pour belle allure garder,
Point besoin d'y chercher chaussure.

Chat pas malin
Regarda son compère
Et vit en effet tricot blanc
Sur la patte d'ébène...
Et petit chat coquin
De se rouler par terre
Tant son plaisir était grand
D'être repu sans trop de peine.   
                                                               CALINE

 
Poème à ne pas dire n° 3

Je suis le dernier soir du monde
Et je viens te chercher.
J'ai préparé le lit
Où tu voudrais dormir ;
La lavande est coupée,
Tu peux t'y reposer.
Est-ce chagrin, est-ce colère ?
Il y a du venir dans le coucher du jour ;
Aux veines d'une rose
A rougi l'écritoire.
Je t'offre l'épitaphe
Qui veille sur tout repos :
"Ceci n'est que l'écorce amère
D'un épineux buisson".
Je suis le dernier soir du monde
Et je viens te chercher.
                                                  
CHM



 

 

                                  Poème à ne pas dire    (n° 2)

 

Folle d'amour sans fin,

La crainte m'est venue

D'une fin sans amour.

Seule au bord des angoisses,

D'un chaos, d'un voyage

Vers des étoiles incertaines,

J'aurais rêvé de bras

Autour de ma douleur,

De l'écharpe soyeuse

D'un frôlement de peau,

De longs regards d'amour

Portant rive après rive.

 

La déchirure n'en finit plus

D'exploser ma brûlure de chair.

Je suis l'otage insoumise

A jamais écartelée

Entre le foudroyant besoin d'amour

Et l'élégante sortie de vie

Qui me ferait quitter

La route des jours maudits.

 

                                     

 
                     Poème à ne pas dire  (n° 1)
 
Sur un ticket de métro
Je l'ai écrite ... ma vie-papier,
Vie de poète hurlant
Son mal à l'infini.
C'est ainsi quand
Le coeur explose, vide.
Seule reste l'épine verte,
Le dard...  ou l'encrier.
 
J'ai mal à en cracher
Mes souvenirs sur la mousse,
A confondre dans le noir
Le mal-vécu, le trop-pensé.
Et la peur crisse sous ma dent.
C'est chaud, c'est rouge,
Cela ressemble à un baiser,
Une grosse boule de papier mouillé.
 
Et la question du bout du jour
Revient en vagues lentes :
Y a-t-il une étoile
Sur l'oreiller du poète blessé
Pour encore et toujours
Le laisser rêver ?
                   
                               CHM
 

 

(avril 2009)             Délicatesse  

Si par inadvertance

Bientôt je vous quittais

Renversez vite l'encrier

Et cliquez sur la page

 

J'avais le goût des choses

Et puis l'amour en plus

Mais je suis lasse de vendre

Souvent mon âme au diable

Je crois qu'il n'a plus faim

De ce maigre festin.

 

Jetez à contre-mots

Bouquets et délicatesses

Je ris déjà du bruit

Laissé par mes silences

Quand partout les nuages

Me chatouillent les yeux.

Ailleurs d'autres poèmes

S'habituent au tracé de ma main

Et je parle aux étoiles

Comme à de vieux copains.

 

Sans vous salir les mains

Vous pouvez renverser l'encrier,

Ma plume gratte l'arc-en-ciel

D'un million de chansons.

 

                                  Câline

 

 

 

 mars 2009

 

N'avez-vous pas rêvé

Un jour d'être poète,

Taquineur d'illusions

Auteur de quelques miettes

Laissées aux rives de l'imagination,

Comme ces jongleurs de mots 

En équilibre sur un fil

 

                                       ...../...                               (3ème prix Charles Trénet)

 
 

                                  *

                              *      *

et les plus anciens...

 

 

Petit Chagrin

Non, ce n'est pas un pleur,

A peine un ciel qui crève

Juste au-dessus des ombres,

Une sève qui saigne

Tout son trop-plein d'émois.

Sur l'image-reine du Soleil

…/…

Tes yeux font mal à ma mémoire

Mais tu n'es pas ce pleur,

Immense et maladroit,

Qui meurt sur la Seine

Quand l'écharpe de soie

Poursuit un corps qui rêve

Au fil des eaux troubles.

Même si

…/…

Ton sourire au goût de l'enfance

Illumine seul mes paradis.

Non, ce n'est pas un pleur,

Juste la fuite du printemps

Au vent mouillé des fantaisies.

 

 

Blanc D’Hiver

Pas un nez qui ne trahisse

Ce chant de glace venu d'en haut,

Cette goutte de neige accrochée au ravin.

L'hiver installe sa fourrure

Jusqu'aux cimes des grands pins,

Griffant l'oiseau au coeur des plumes

De son ongle crochu et sournois.

……

La neige a envahi le ciel

Tout dépeigné par ses flocons.

Hommes et bêtes se terrent,

Impuissants spectateurs

De l'ancestrale querelle

Opposant ciel et terre,

Simples vermisseaux

Battus par le fil des saisons.

 

Ici

Ici, la terre n'est pas bavarde

Et les hommes sans envie de parler.

Ici,

Ici, où les volcans seuls

Savent gronder plus fort que les sources,

…/…

Ici,

Où la terre n'est pas bavarde,

Et les hommes sans envie de parler.

 

Les Voiles Blancs

Volcans noirs, bruts de saisons,

Aux lèvres immensément sèches,

Qui déflorez le ciel de mille sortilèges,

Neige est venue boire à l'empreinte

De vos forêts ardentes

Et Neige vous a vaincus.

Impéritie de la joie

Trouvée le nez dans les étoiles.

A l'heure où les calices d'orgueil

Pâment l'aile muette

Des brisures de nuit,

Les blancs de lune

Gèlent les pattes des oiseaux

Aux balcons de janvier.

Baisers d'arbre emmêlés

Au givre des hivers,

La mousse habite nue

Le craquement des feuilles

Tandis que,

Lasse et dépeignée, une forêt

Gîte au ventre de lave

Mêlant ses souvenirs de fleurs

A la bise cruelle, mauve

Telle paupière de femme

Après l'amour - Repue - Paisible.

 

 

Poème-Liberté

ce poème est dédié à tous ceux    

qui n'ont pas compris que la Poésie 

était peut-être l'une des plus grandes

chances de survie de l'humanité.  

Il y a trop de sang

Sur l'aile des colombes,

Un boulet de canon

Pour chaque grain de sable

Et des hommes brisés

Devant l'astre du jour.

…/…

Ne soyez pas l'ortie

Poussant sous le bon blé.

…/…

Un poète, c'est sacré...

Comme l'aile des colombes,

Le sable sur les dunes,

Cathédrale d'amour

Où croissent les fleurs de nos pensées.

 

 

Séparation

à Romuald, mon fils ,

cette histoire d'hier et demain

P'tit Caïd, t'en vas pas !

J'ai besoin de ton ciel,

Des foudres de tes yeux

Sur mes larmes d'amour,

Besoin de l'eau qui dort

Sur tes chagrins d'enfant.

P'tit Caïd, t'en vas pas

…/…

Plein soleil sur les marais salants.

Restent sur la mer un voilier

De neige, sa mâture

Filant les vagues

Et l'eau qui rêve.

…/…

P'tit Caïd, tes perles de jeunesse

Abritent des étoiles

Où toi seul peut rêver

A l'espace-araignée

Des fils de ton destin.

Mais laisse-moi, silencieuse,

Prendre place dans l'ombre

Des margelles du bonheur

…/…

Je flaire la nuit

De mille mains d'amour.

C'est une nuit étrange

Car dans l'eau de tes yeux

Les poussières de l'absence

Ont laissé un nuage

Briser tous tes soleils.

…/…

Dans cet éveil bleu

Où je ne suis plus rien,

Tu ne seras plus jamais Nous

Avec ces yeux qui brûlent

Leur désespoir d'Amour,

Tes yeux-Egée, tes yeux-tempête,

Ce velours de pervenche irrisée

Battue par des marées

Sur rires d'Outre-Vie.

                   Mon Prince, ma Magie Blonde,

           Tu ne seras plus jamais Nous

           Et que reste-t-il de moi ?

 

Passage-Mirage

Garde-moi dans tes bras

Un espace soleil,

Un passé d'enfant-roi

Loin des folies humaines,

…/…

Garde-moi un repos

Aux paupières mouillées,

Le tracé malhabile

De nos gestes d'amour.

Laisse se poser le rêve

Sur un trop long chemin...

 

Fièvre Africaine  (Monbasa)

Océan d'oiseaux-rois

Perchés à coraux découverts

Sur le sel rose des marées,

Un vent sur les fleurs

Pour chanter sa folie :

L'orange-bleu des levers de soleil

Et le libre éveil des oiseaux

Dans les trouées d'air chaud,

…/…

La feuille goûtant le bruit des fleurs

Qui fait rire le vent,

L'émeraude vivante où dorment

Les bateaux de bois gavés de coquillages,

…/…

Terre brûlée de fruits mûrs,

Dépouillée à l'envi,

Parfumée de couleurs vraies

Et de fièvres étranges.

Aucun silence en ton écrin.

Jamais.

Et cependant la Paix,

Comme une bulle d'oxygène

En équilibre sur le temple du rêve.

 

La Balade Du Crayon

Des vases sans bouquets

Monte un parfum lavande.

La montagne m'appelle

Et mon crayon se tait.

Impossible écriture

Des jours de plein mistral ;

Ensemble sous nos sandales

Froissons à l'unisson

Les couleurs Estérel,

Cachés dans les buissons.

 

Le bouquet sur la page

Continue sa chanson.

 

En Attendant Le Ciel

L’avenir est un jardin

Où je veux voir germer

Des graines fortes et saines

A l’abri des vermines

Et des bruissements d’herbes

Qui effraient les oiseaux.

…/…

Mon sac de bergère,

Je l’ai dedans la tête ;

Passé le temps du grain

On revient aux moutons :

                   Le lait au parfum de prairie,

                   L’eau en bordure de champs.

…/…

Au couchant des brûlures de jour,

Là où le poète

Sait encore griffer la rivière,

J’’ai appris du soleil

De bien jolies histoires…/…

 

Les Ailes Repliées

J'ai des habitudes de silence,

Comme de grands ongles rongés

Qui grifferaient l'armure de mes incertitudes.

 

J'ai des candeurs éthérées de courtisane,

De fille de feu, la cendre aux yeux.

Je range mes ailes au passage des nuages.

 

Comme un duvet d'oiseau

Sur l'éteule des moissons envolées,

Je me pique le bec à la barbe du soleil.

 

Telle une enfant gavée de lait d'amour,

Je passe chemin, pouffant de rire.

Entre mes cils, tout un royaume.

 

 

Bleu Mouillé

L'envers est toujours bleu mouillé

Quand le vent triche sur la lande immobile

Faisant trembler l'orage sur la mer.

Pauvre luth suspendu au clocher de ma rime,

De rares étincelles d'harmonie seules s'y noient.

Le grand feu se repose en poème interdit,

Droit dans l'épaisseur de ton regard :

Bleu mouillé sous tes cils.

 

Secrets

Ne dérangez plus mes jardins de lumière,

Mes silences vivants aux pétales pourprés ;

Ne dérangez plus mes miracles d'amour

Aux buissons de colère, à l'épine trop tendre ;

Pas non plus les colombes

         Au tranchant de mes vers,

Pas non plus les arpèges

         A l'échappée des mots.

…/…

Fouillez, si vous voulez, aux greniers de tendresse

Dans les paniers à grains où dorment les moissons ;

…/…

Laissez aux muettes prières le désuet goût d'espoir,

Le tremblé d'un soleil aux berges de déraison.

De grâce, semez douceur sur l'endeuillée des jours :

Les mots sont un calice où trop peu savent boire.

 

Pont-Aven

J'ai revu le pentu

De ces genêts-jardins

Qui cueillent les aurores

Au gré des vents marins,

Revu le port serein,

Ses voiles et ses mâtures

Et la rue des Moulins

Où l'Aven coule pur...

 

Aux âmes des maisons

Suinte "La Paimpolaise",

…/…

         Ah ! Perdre haleine encore

         Dans ces rues de lumière,

         Petits chemins qui dansent,

         Lentes barques sous les cils,

         Et capturer le charme

         -de ceux qui ensorcellent-

         Pour teinter de silence

         Les poèmes non écrits.

 

 

Le Partage De L’Eau

Inhumaine impuissance

Des fontainières à la peau blanche

Quand le regard se porte

Sur l'épaule à la peau brûlée

De nos frères sacrifiés au désert

D'un peuple qui crie sa soif

…/…

Pas une étoile de neige sur le sable,

Pas un grain de folie gelé au carreau.

 

La terre a besoin d'un peu de partage ;

Ailleurs sont les cascades, les ruisseaux,

Ici on se bat pour une perle d'eau,

Une branche qui casse le dos,

Deux outres à demi pleines,

A la main la tasse sableuse

Du porteur d'eau.

 

J'ai mal à mes paysages de France,

A l'eau salée de ce qui n'est que pensée.

J'ai mal à mes yeux d'ignorance.

Ailleurs, il n'est plus temps de rêver :

Pas une source, pas un névé,

Juste un désespoir liquide

Goutte à goutte épuisé.

 

Mon Village, mon Automne

Mon Village, Mon Automne

Les feuillages d'automne

Ont d'étranges façons

Quand tremblent les licornes

Du grand feu des buissons.

L'on pince un peu le ciel

…/…

L'automne dans mon village

Veille aux chants des oiseaux

Comme plumes en partage

Contant le blé et l'eau.

Ailleurs il fait chaleur,

On coupe le raisin ;

Ici on vit à l'heure

Du fromage et du pain.

Mais les yeux du bonheur

Partagent l'or de nos mains,

…/…

  

Vieux Menton

Il monte des maisons

Comme un rêve d'oiseau,

Un léger bruit de vie

Courant sur les côteaux ;

Des fleurs, noueuses franges,

Faufilent leur velours

Comme plumes posées

Au rose des pavés.

J'ai le goût des regards

Qui n'en finissent plus,

S'arrêtent aux bancs d'amour,

Et montent en paillettes

Jusqu'à l'offrande du clocher.

Regard croquis, regards croqués

Par-delà l'enchantement muet

Du soleil sur la peau

Quand le jour grimpe,

En vieille ville, en floraison.

Il monte de la rue

L'arôme sortilège,

La peau nue des oranges

Sous leur teinte d'hiver.

A l'ajonc des paniers

S'offrent l'arbouse et la lavande,

La fleur de thym,... la Méditerrannée.

 

 

 

Le Bocal

Mon univers si petit

Boit à travers son globe

Une eau salée de fin d'été.

Sous la plaie refermée,

Des liens ont tissé

l'Araignée du Silence.

J'ai pêché l'algue brune

Qui m'enchaîne, qui m'entraîne

D'abysses en transparences.

Bien loin les quartz roses

Des murets de l'enfance !

J'ai bu aux coupes infernales :

Berce-douleurs ces poèmes

En mon âme de chair.

J'ai bu à la lèvre

De la petite vie.

 

 

Il Etait Un Jardin

Il était un jardin,

Il était une France,

Et puis moi la Fourmi

En son jardin, la France.

 

Au fuyant des envolées de neige

Comme au noir des vallées frileuses,

On devine le frisson géant

D’un ailleurs irrité et vengeur :

Le revers de la main de Dieu,

La Bête-Terre se secouant l’échine,

Le solstice à l’envers

Sous l’échappée du Vent.

Alors dans les cheminées de suie froide

Monte l’impie et peureuse prière

Pour un soleil éternel, bienveillant,

Peuplé de chants, de danses ...

 

Promesses d’amour

D’hommes en éternelle guerre,

Promesses d’hommes impénitents.....

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